Véritable sanctuaire de biodiversité, la Réserve naturelle régionale «les coteaux du Fel», située au nord de l'Aveyron, à la confluence entre le Lot et la Truyère, abrite sur plus de 80 hectares une richesse surprenante d'espèces animales et végétales.
Milieux Naturels
La réserve recouvre des milieux variés : boisements étendus, prairies pâturées, landes sèches avec des escarpements rocheux, ruisseau ripisylve en bordure de la rivière Lot et mares. Certains milieux témoignent de l'activité humaine passée comme les anciennes terrasses à vignes. Ces habitats sont autant de zones refuges pour l'épanouissement d'une flore et d'une faune exceptionnelle.
La Flore
Les bois sont dominés par le chêne, le châtaignier et dans une moindre mesure le frêne. Le long du ruisseau de Portez on peut notamment observer la Dorine à feuilles opposées. Les landes sèches s'identifient dans le paysage par le pourpre des bruyères et des callunes, intimement avec la Fougère aigle et le Genêt à balai.
La Faune
La faune aquatique et terrestre comporte plusieurs espèces remarquables, certaines bénéficiant d'une protection au niveau national ou européen. 10 espèces de reptiles y sont recensées : outre la Couleuvre d'esculape et l'Orvet fragile, on trouve aussi le Lézard ocellé, l'espèce emblématique de la réserve du fait de sa rareté. 97 espèces d'oiseaux sont observées régulièrement sur le site dont une trentaine d'entre elles sont nicheuses. On peut notamment observer le Circaète Jean-Le-Blanc chassant des reptiles, guetter la Pie-grièche écorcheur à l'affût sur un piquet à la recherche d'insectes dans une prairie, ou encore entendre à la tombée de la nuit les soirs d'été le ronronnement de l'Engoulevent d'Europe. 31 espèces de mammifères sont connues dont la discrète Genette commune. 15 d'entre elles sont protégées au niveau national, dont 10 espèces de chauve-souris. Parmi ces dernières, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées ou encore la Barbastelle d'Europe occupent volontiers les granges, les anciens fours à pains ou les séchoirs à châtaignes pendant l'été pour élever leurs jeunes.
La réserve a été créée en février 2011, concrétisant ainsi un projet initié en 2002 par plusieurs propriétaires du site. Afin de préserver ce joyau de biodiversité, un suivi écologique des espèces et des mesures de gestion des milieux sont mis en place. L'ensemble des orientations sont validées par un comité de suivi auxquels participent tous les partenaires concernés du territoire. Des sorties sont aussi organisées pour faire découvrir aux randonneurs curieux les richesses de ce site. Pour plus d'informations, contacter la LPO Aveyron.
Le LOT prend sa source en LOZERE, au pied du pic FINIELS, à environ 1300 m d'altitude. Il traverse les CAUSSES, puis longe la partie sud de l'AUBRAC que son affluent, la TRUYERE, sépare au nord de la PLANEZE du CANTAL. Il arrose ensuite le bassin houiller de l'AVEYRON avant de poursuivre son cours en suivant la limite sud du Causse de GRAMAT. Dans ce terrain calcaire, il serpente en formant des méandres très accentués à CAPDENAC, CAHORS, LUZECH, etc. Il coule ensuite en plaine (VILLENEUVE / LOT) et rejoint la GARONNE en rive droite à l'aval d'AIGUILLON après un cours de 480 km.
Avant le confluent avec la TRUYERE, sa vallée a été équipée de 2 ouvrages hydroélectriques. La centrale de CASTELNAU-LASSOUTS constitue le réservoir de tête de la vallée. Sa retenue reçoit en dérivation les eaux du MOSSAU, affluent naturel rive droite. Ensuite les profondes gorges que le LOT parcourt d'ESTAING à ENTRAYGUES ont fourni un site propice à l'installation de la centrale de GOLINHAC.
A ENTRAYGUES, le LOT reçoit en rive droite son affluent la TRUYERE. A partir de la ville de CARJAC, son cours offre lui aussi des sites très particuliers favorables à l'installation d'usines hydroélectriques ; les centrales de CARJAC et LUZECH y ont été implantées. Les aménagements de VILLENEUVE et de TEMPLE sont les 2 derniers construits sur le LOT avant son confluent avec la GARONNE. Le bassin versant total correspond à une surface de 11 194 km2.
Le bassin de la Truyère
La Truyère prend sa source dans les Monts de la Margeride et se jette dans le Lot à Entraygues. Sur ce parcours de 170 km, elle a creusé son lit dans des massifs granitiques et des couches de micaschistes et sa vallée forme de nombreuses gorges profondes.
Les ressources hydrauliques qu'elle offre (par exemple, une dénivellation de 200 mètres sur un parcours de 13 km à l'amont de son confluent avec la Bromme) font de la TRUYERE l'une des rivières les plus intéressantes du Massif Central.
Son bassin versant (environ 3500 km2) intéresse 3 départements :
l'Aveyron,
la Lozère,
le Cantal.
Il est formé d'un vaste plateau encerclé :
au Nord par les Monts du Cantal,
à l'Est par ceux de la Margeride,
au Sud par le Massif de l'Aubrac.
Son régime de débit est très irrégulier, avec des crues importantes pendant la période pluvieuse (novembre à avril) et des étiages très faibles en été.
Le profil de la vallée est souvent favorable à l'installation des barrages et les prédispositions naturelles à l'équipement hydraulique ont conduit dès 1910 à étudier un projet d'aménagement dont les travaux, commencés en 1914, n'ont été effectifs qu'à partir de 1928. (Société des Forces Motrices de la Truyère). Après la nationalisation (1946), ELECTRICITE DE FRANCE a poursuivi la construction de nouveaux ouvrages et la modernisation des plus anciens, et actuellement, il exploite les ouvrages suivants (en descendant la vallée) :
GRANDVAL, LANAU, SARRANS, (usines au pied du barrage) ;
LA BARTHE, (barrage alimentant l'usine souterraine de BROMMAT, qui comprend deux salles : l'une abritant 6 groupes de production, l'autre le 7ème , plus récent et puissant) ;
COUESQUES et le barrage usine de restitution de CAMBEYRAC ainsi que la retenue de MAURY (sur la SELVES, affluent de la TRUYERE) qui alimente l'usine de LARDIT.
Cet équipement représente actuellement une puissance totale d'environ 750 MW. Il a été complété en 1982 par la mise en service de l'usine de MONTEZIC, station de transfert d'énergie par pompage, qui utilise la retenue de COUESQUES comme réservoir inférieur et un plan d'eau artificiel sur le ruisseau de la PLANE comme réservoir supérieur.
Toutes les usines sur la TRUYERE sont télécommandées depuis le Poste de Commande Hydraulique de BRIVE (P.C.H.).